Le discours qu'ils attendent
Publié le 28 Octobre 2010
Cet après-midi, il m'est arrivé quelque chose que j'avais presque oublié:
J'ai eu un entretien d'embauche...
Bon par contre,
le truc bête,
c'est que celui-là ...
j'en voulais pas trop en vérité....
J'ai boulété.
J'ai répondu à une offre d'emploi qui correspondait pas du tout à mes compétences
et va savoir pourquoi, la grh m'a téléphoné...
Elle savait pourtant bien que mon profil collait pas
A croire qu'elle avait du temps à (me faire) perdre
En fait, quand t'arrive dans une boite,
tu sens tout de suite si ca va le faire ou pas
y'a une espèce d'aura qui émane des bâtiments,
t'as même pas besoin d'entrer pour le sentir...
Là par exemple,
trajet fleché avec des vrais panneaux de signalisation sur 1 bon km
avant d'entrer sur le parking taille XL
mais l'entrée se faisant pour de vrai par un tout petit portillon
à ouverture commandée à distance par la réceptionniste
Là j'me suis dit
"oh toi t'as un secret industriel à garder"
Passé le portillon t'as une sorte de no-man's land à traverser
jusqu'à l'entrée des bureaux
Et là on retrouve la receptionniste qui de donne un badge qui dit que t'es "visiteur"
Bon je précise que par chez moi,
dans la province profonde,
on est pas trop habitués aux protocoles dignes de Fort Knox
Chez nous c'est limite si les collaborateurs interpellent pas le boss par son prénom
en lancant une référence bien grasse à la blague que J-P à raconté à la cantoche à midi
à propos des éléphants et de leur trompe...
Bref, moi ce qui me gène le plus dans les entretien d'embauche,
c'est que je sais jamais ce qu'il faut évoquer,
ce qu'il faut taire
et ce qu'il faut bien souligner au stabilo jaune fluo
Du coup, quand je me retrouve face à une grh
qui me questionne pour un poste dans une boîte trop grosse pour moi,
et pour lequel j'ai clairement pas le profil,
arrive un moment où je lache l'affaire ....
Passé l'exercice de style de présentation du parcours,
elle me demande
-"pourquoi avez vous postulé à cette offre",
moi qui m'étais débatue pendant 15-20 min auparavant à essayer de faire genre
"oué-j'ai-un-parcours-trop-d'enfer-(alors-que-je-sais-comme-vous-que-c'est-pas-vrai)"
je lui ai donc répondu
-"parce que c'est à côté de chez moi"
Allé zou, c'est bouclé, on en parle plus...
Non mais y'a un moment
où faut arrêter de se prendre la tête.
Quand tu sais que c'est mort,
c'est pas la peine
d'aller plus loin que le portillon d'entrée